C’est une bataille inédite qui se joue depuis bientôt dix-huit mois, aux confins du Canada, tout à l’ouest du pays. Sur l’île de Vancouver exactement, dans l’océan Pacifique, à une petite centaine de
kilomètres au large de la ville de Vancouver, dans la province de Colombie-Britannique. L’île est
notamment connue pour sa ville principale Victoria, au charme très british, pour sa plage de Tofino, très prisée des surfeurs, ou encore pour ses nombreux sentiers de randonnée. Et pour ses luxuriantes forêts abritant les arbres les plus anciens du pays.

C’est justement l’une de ces forêts qui est au cœur de la bataille. Au sud-ouest de l’île, à Fairy Creek – littéralement “la rivière des fées”. Le  territoire fait partie des quelque 70.000 ha sur lesquels la société d’exploitation forestière Teal Jones, une entreprise familiale qui emploie plus d’un millier de personnes, détient une licence d’exploitation depuis 2004.

 Depuis le 9 août 2020 des activistes se relaient pour empêcher l’accès des employés de Teal Jones aux zones de coupe. Ils installent des structures de fortune pour camper dans les branches, ils se
mettent en travers des chemins, ils s’enchaînent parfois aux arbres. De quelques dizaines au début, ils ont été jusqu’à plusieurs centaines mobilisés sur place, certains venant du Québec, pour participer à un mouvement aujourd’hui considéré comme le plus important mouvement de désobéissance civile qu’ait connu le Canada depuis bientôt trente ans. Ils veulent sauver des thuyas, des cyprès géants, des arbres parfois millénaires. Et qui ont poussé sur les terres appartenant à l’origine aux Premières nations (indiens Pacheedaht, notamment).

Empêcher les arbres de tomber, préserver ces témoins de la nature, tel est leur objectif. A l’heure de l’urgence climatique, ils veulent que soit reconnue la valeur de ces forêts ancestrales pour lutter contre les émissions de CO² et pour protéger la biodiversité.

Un atterrissage qui tient du miracle…
Une chute suite à la tempête de Février 2020… L’arbre est tombé car les racines qui l’ancraient dans le sol à l’arrière
ont été endommagées par des travaux pour une mise aux normes de l’assainissement.

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